Eurogroupe : rappelé à l'ordre, le gouvernement prépare la rigueur

Publié le par Jean Mallot

 

Lors de la réunion de l’Eurogroupe, Christine Lagarde a confirmé ce que tout le monde savait : la France manquera à sa parole et sera dans l’incapacité de parvenir à l’équilibre budgétaire, que ce soit en 2010 ou en 2012. En effet, le déficit public sera au mieux stable en 2007 et en forte hausse en 2008, puisque le gouvernement a surévalué les recettes liées à la croissance de 10 milliards d’euros au moment même ou le paquet fiscal verra son coût s’envoler.

 

Le compromis sémantique trouvé sur les questions conjoncturelles ne peut éluder les questions de fond : tous nos partenaires ont su mener les réformes structurelles nécessaires pour équilibrer leurs comptes publics et disposent donc des marges de manœuvre nécessaires pour affronter un retournement conjoncturel en 2008. En dilapidant 15 milliards d’euros cet été, le gouvernement a fait un choix inverse, celui de dilapider inutilement toutes nos marges de manœuvre : il devra donc, si rien ne change, mettre en place un plan de rigueur.

 

Christine Lagarde n’a donc obtenu qu’un « sursis » de quelques semaines : une fois les élections municipales passées, la France sera à la croisée des chemins.

 

Le gouvernement devra choisir : ou bien il revient sur son paquet fiscal et adopter des mesures en faveur du rétablissement de la compétitivité de nos entreprises et du pouvoir d’achat des ménages modestes, ou bien il mène un plan de rigueur.

 

La mise en place des franchises médicales d’une part et les annonces d’Eric Woerth, qui « n’enterre pas la TVA sociale » et propose une hausse des prélèvements sociaux, démontrent que le gouvernement a choisi la rigueur.

Publié dans A l'assemblée

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article