Fiscalité locale, les mensonges de l'UMP
Toute campagne électorale doit reposer sur un débat serein et des éléments sérieux.
À la veille du second tour des élections municipales et cantonales, le Premier ministre et le secrétaire général de l’UMP ont violé allègrement cette règle.
Leurs affirmations belliqueuses et mensongères en disent long sur la panique qui saisit aujourd’hui la droite à la veille du 2e tour et sont en contradiction avec la réalité.
Car selon toutes les études fournies par « Dexia Crédit Local », le meilleur observateur de la fiscalité locale, les impôts augmentent autant dans les collectivités de gauche que de droite, pour une raison simple, la loi de décentralisation votée en 2004 - par l’UMP et Jean-Pierre Raffarin - qui a transférée de nombreuses charges aux collectivités locales permettant ainsi à l’Etat de se désengager d’un certain nombre d’investissements.
Ainsi beaucoup de collectivités locales prennent à leur charge le coût des investissements que l’Etat refuse aujourd’hui d’honorer. Les collectivités locales socialistes assurent ainsi des investissements lourds au service de nos concitoyens en matière de solidarité, de logement social, de crêche, de soutien scolaire et de soutien aux services publics, notamment au transport collectif.
Ainsi par exemple au Mans, l’Etat n’a pas tenu ses engagements prévus à hauteur de 42 millions d’euros pour le tramway, et c’est donc la ville, avec le soutien de la Région des Pays-de-Loire qui a dû pallier à ce manquement de l’Etat. Le Premier ministre avait d’ailleurs justifié l’absence de l’Etat dans le financement du tramway par l’excellente gestion de la ville par le Maire Jean-Claude Boulard.
Le Parti socialiste dénonce par ailleurs la méthode de la majorité qui consiste à masquer sa propre incurie par des mensonges en évoquant uniquement les hausses en pourcentage pour éviter de regarder les résultats en valeur absolue, c’est-à-dire les seuls qui intéressent les Français. Il rappelle donc que :
- en France, la ville où la taxe d’habitation est la plus élevée en valeur est Bordeaux avec 308 euros par habitant, contre 274 à Lille, 270 à Lyon, 269 à Nantes et 91 au Mans où les habitants paient trois fois moins que les Bordelais ;
- les plus fortes hausses en niveau de prélèvement ont été constatées à Reims (28,4%) et à Marseille (+32,7%).