Jean MALLOT soutient les organisations culturelles

Publié le par Jean Mallot

J'apporte son plein soutien à la journée de grève et à l’appel à la manifestation nationale du 20 mars 2008, organisés par les organisations syndicales du ministère de la culture et  de la communication, qui se mobilisent contre les menaces pesant sur l’administration culturelle, et au-delà, sur le devenir de la  politique culturelle de l’Etat dans notre pays.

 

Certes, le service public de la culture doit se réformer et s’adapter pour faire face aux nouveaux enjeux d’aujourd’hui et aux mutations de la vie culturelle et artistique. Mais les projets du gouvernement ne vont pas dans ce sens ! Sous couvert de meilleure efficacité de l’Etat, il s’agit, derrière le vocable de RGPP (révision générale des politiques publiques), de remettre en cause profondément les missions et les moyens de l’action publique et de réduire singulièrement la voilure du ministère de la culture, lequel, pourtant, a été longtemps considéré comme un modèle par de nombreux pays étrangers.

Le projet de restructuration du ministère (réduction du nombre des administrations centrales, filialisation ou externalisation de missions, disparition de services…), est imposé d’en haut, sans concertation aucune avec les personnels comme avec les professionnels culturels, pourtant concernés au premier chef.

Il s’effectue sur fond d’une politique générale de la droite visant au désengagement financier de l’Etat, à la réduction des effectifs de la fonction publique, à l’application de normes purement financières et comptables de gestion.

Il intervient aussi dans le contexte d’une grave réduction en 2008 des aides en faveur et la vie culturelle, qui a d’ores et déjà suscité l’indignation et la mobilisation des artistes et des professionnels.

L’enjeu est considérable: il s’agit de la question du rôle et  de la responsabilité des pouvoirs publics dans la culture, du sens de leur intervention, de l’idée même d’une vie artistique indépendante, dans la création comme dans le patrimoine. Cette question-là ne saurait être réglée dans le silence feutré des cabinets ministériels, et selon les seuls desiderata d’un pouvoir manifestement indifférent à la culture, mais d’ores et déjà désavoué dans les urnes.

Publié dans A l'assemblée

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