Statut de La Poste

Publié le par Jean Mallot

Le Parti socialiste dénonce avec force la privatisation programmée de la Poste, telle qu’annoncée par la direction de l’entreprise publique lors de son conseil d’administration jeudi matin.

 

Ce projet, rejeté par l’ensemble des organisations syndicales, relève d’une offensive purement dogmatique du Président de la République et de la majorité contre les services publics, dès lors que ni les institutions ni les traités européens ne requièrent une telle évolution.

 

Pour le Parti socialiste, dans le contexte européen de libéralisation des services, le maintien d’opérateurs publics est au contraire une condition indispensable pour conforter la présence postale et améliorer la qualité des services rendus aux citoyens. L’expérience montre au contraire que la privatisation nous éloignera de ces objectifs.

 

Il est en outre inexact de prétendre que le changement de statut et l’ouverture du capital de la Poste seraient nécessaires à la sauvegarde de sa santé financière : la Poste se porte bien, comme en témoignent ses 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1 milliard de bénéfices, loin devant nombre de ses partenaires européens aujourd’hui privatisés.

 

Le Parti socialiste demande donc au Président de la République et au gouvernement de s’opposer clairement à ce projet néfaste pour le service public postal et pour les personnels.

 

Il sollicite également du Président de la République la défense, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, du principe d’une directive cadre sur les services d’intérêt général, de manière à promouvoir en France et en Europe le développement de services publics efficaces et protecteurs.

 

Il appelle enfin à l’émergence d’un grand débat national sur l’avenir de la Poste en France, et annonce qu’il sera au côté des organisations syndicales et des Français pour combattre pied à pied ce projet dévastateur pour le service public.

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