Discours de Saint-Quentin: tout dans les mots, rien dans les actes

Publié le par Jean Mallot

Le député Jean Mallot tient à revenir sur le discours du Président de la République à Saint-Quentin le 24 mars.


M. Sarkozy est apparu en complet décalage avec la situation que vivent les citoyens de notre pays. Alors que la crise s'aggrave, et que nous avons 90 000 chômeurs de plus en janvier et 80 000 en février, le Président de la République n'a amorcé aucun changement de cap.


Son exercice de communication relevait plus de l'agitation que de l'action et ne pourra pas longtemps faire oublier aux Français, qui étaient 3 millions à manifester le jeudi 19 mars, la situation sociale difficile qui est la leur.


Alors que la liste des scandales liés à la distribution de stock options s'allonge, y compris dans les entreprises au sein desquelles l'État est majoritaire comme GDF-Suez, le Président de la République s'est refusé à évoquer toute mesure législative coercitive à l'égard des grands patrons. Pour M. Sarkozy, faire confiance au « code de bonne conduite » inventé par le MEDEF constitue une politique.


Les appels à la suppression du bouclier fiscal et à la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires se multiplient. Pourtant, le Président de la République fait la sourde oreille et refuse d'entendre les citoyens qui demandent plus de justice sociale, des mesures en faveur de l'emploi et un soutien de la consommation.


Les membres du groupe Socialiste, Radical et Citoyen vont porter des contre-propositions au sein de l'Assemblée Nationale dans les jours qui viennent. Elles visent entre autre objectifs à la suppression du bouclier fiscal, à l'encadrement des revenus des patrons des grandes entreprises, et à supprimer la dé fiscalisation des heures supplémentaires. Jean Mallot sera avec ses collègues dans l'hémicycle afin de soutenir ces propositions et proposer une politique alternative à celle conduite par le Président de la République.

Publié dans A l'assemblée

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