Courrier au Ministre de l'Agriculture
Monsieur le Ministre,
Les éleveurs de bovins et d’ovins subissent une crise économique sans précédent dont les conséquences seront dramatiques pour nombre de familles, notamment sur le territoire dont je suis l’élu, où l’élevage allaitant est prépondérant.
La fermeture de la frontière italienne aux exportations de broutards non vaccinés accélère le désarroi des éleveurs. Le délai imposé après la vaccination est trop long, le surcoût pour alimenter les animaux devient insupportable et l’organisation du programme sanitaire inquiète les éleveurs.
Le gouvernement peut et doit accompagner les éleveurs dans cette période difficile. Il en va de l’avenir de toute une filière et de nos territoires fragiles. Les aides que vous avez annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Une situation exceptionnelle et grave doit entraîner des mesures fortes et efficaces :
- une aide d’urgence conséquente à l’UGB est nécessaire pour aider les trésoreries défaillantes afin de compenser les surcoûts entraînés par une situation subie (alimentation, vaccination),
- s’agissant de la vaccination du cheptel de souche, il faut laisser la liberté aux éleveurs de la pratiquer eux-mêmes en accord avec les vétérinaires. Lors du congrès de la FNB à Clermont-Ferrand vos propos allaient clairement dans ce sens,
- nous devons demander l’harmonisation des règles sanitaires européennes afin de ne pas laisser à un État le pouvoir de déstabiliser une filière,
- il devient urgent de rééquilibrer les aides européennes en faveur de l’élevage utilisateur d’herbe ; des décisions françaises peuvent être prises rapidement.
Une telle orientation serait un signe fort d’encouragement en direction de l’élevage allaitant.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.
