Question de Jean MALLOT le mardi 29 Janvier 08

Publié le par Jean Mallot

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POUVOIR D’ACHAT

M. Jean Mallot – Monsieur le Premier ministre, vous n’avez pas répondu à M. Ayrault. Une nouvelle fois, nous demandons un débat à l’Assemblée sur la situation économique et financière.

La faiblesse du pouvoir d’achat pénalise notre économie et mécontente nos concitoyens, en particulier les moins fortunés. Or, le Gouvernement, soutenu par l’UMP et le Nouveau centre, n’augmentera les retraites que de 1,1 %. Quant aux biens mal nommées « franchises médicales », elles sont en vigueur depuis un mois. Or, cinquante euros, c’est beaucoup d’argent pour certains Français !

N’oublions pas que vous êtes au pouvoir depuis six ans et que vous venez de dilapider 15 milliards d’euros (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) afin d’accorder un bouclier fiscal à ceux qui n’en ont pas besoin et de financer des heures supplémentaires déjà effectuées en 2006. Pas étonnant que le Président de la République ait dû constater ensuite que les caisses étaient vides…

Afin de les renflouer, vous vous préparez à porter un mauvais coup aux Français après les élections municipales. J’espère au moins que vous ne viendrez pas nous dire alors que la crise financière internationale justifie votre plan de rigueur… Ce sont vos erreurs qu’il faudra corriger !

Dans le même temps, M. Attali a confectionné votre boîte à outils pour l’avenir – plus de 300 propositions ! J’appelle notamment l’attention sur les propositions 299 et 300, qui tendent à compenser une baisse de trois points de cotisations sociales par une augmentation de 0,6 point de la CSG et de 1,2 point de la TVA. M. Woerth a également déclaré que la TVA sociale viendrait en discussion au cours du premier semestre.

Quelle suite comptez-vous donner à cette proposition de M. Attali, sous quelle forme et à quelle date ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC)

Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l’emploi  J’aimerais que l’on évite les amalgames. Ne confondons pas les provisions pour pertes avec les pertes pour fraudes et abus de confiance. Ne confondons pas non plus la situation internationale et les menaces qu’elle fait peser sur le commerce international et sur nos économies, avec les économies européennes en général et l’économie française en particulier.

L’économie américaine traverse effectivement une situation difficile (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) : il est question de baisse de la croissance, voire de récession aux États-Unis. En revanche, l’économie française est solide (Même mouvement). Nous avons en effet créé 312 000 emplois en 2007, ce qui est un résultat sans précédent. Et cela fait des années que nous n’avions pas atteint un taux de chômage aussi bas que 7,9 % (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP).

En outre, la consommation intérieure n’a jamais été aussi élevée qu’en décembre : 2 % de plus (Exclamations sur les bancs du groupe SRC). Grâce aux créations d’emploi, à l’augmentation de nos capacités de travail et au développement de la consommation, nous remplacerons le moteur économique que sont les exportations, dont nous savons qu’elles seront difficiles aux États-Unis – même si les marchés asiatiques sont par ailleurs en pleine croissance – et offrent d’autres débouchés à nos entreprises (« Ce n’est pas la question ! » sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR).

Vous aimeriez bien profiter des turbulences actuelles du marché pour prédire le « grand soir ». Pour ma part, je ne m’y résous pas : je ne prévois aucune évolution de cet ordre, car les fondamentaux de l’économie française sont solides. Tous les signes concordent, et nous allons continuer à favoriser la création d’emplois grâce aux réformes.

Permettez-moi de vous livrer un dernier chiffre (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC) : en 2008, les entreprises françaises se sont engagées à créer 162 000 emplois sous forme de contrats annuels avec l’ANPE. C’est aussi cela la réalité de l’économie française (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP).

M. Jacques Desallangre – Pas un mot sur les 15 milliards d’euros ?

M. Pierre Gosnat – Tout va très bien !

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Publié dans A l'assemblée

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